Je m’en vais seule
(Crédits des images en bas de l’article)
Je voulais commencer cet article par « je crois que j’ai besoin qu’on me montre le chemin »… Mais je vais finalement écrire :
Je croyais que j’avais besoin que l’on me montre le chemin. Mais je vais, cette fois-ci, à ce croisement, y aller seule.
Ça fait des mois que je me démène plus ou moins, mais ce que les autres ne voient pas c’est que la majorité du temps je me sens bien. Je me sens mal. Bipolaire de type 2, faut-il que je me dise que c’est « normal » ? C’est quoi normal ? Normal c’est se mettre en colère pour rien ? Souvent ? Être perdue ? Souffrir de déréalisation ? Avoir mal ? Faire exprès d’avoir mal ? C’est quoi normal quand on est malade ? Faire des crises où je deviens folle ? Je dis n’importe quoi ? Je fais souffrir mon entourage ?
Et puis après ça va ? Ça va normal et puis des fois ça va trop bien ? J’explose ? Hé, c’est pas souvent ça. C’est pas souvent du tout. Mais ça va pas non plus aux autres. Je parle fort, je m’emporte, je dépense des sous. Bah c’est pas grave, autant aller mal. Au moins, je dors. Je fous la paix. Et j’ai la paix. Personne me fait chier quand je dors.
Et cette bête là, gluante et appétissante (check si t’as la ref). J’ai beau la manger, j’ai beau me goinfrer, j’ai beau la cuisiner de différentes façons et même la faire partager à d’autres, elle est là ! Même quand je la mange pas, elle est collée. Quand je me pense m’en être débarrassée, je la vois sous la semelle de mes chaussures. C’est pas une bête, c’est un parasite, car parfois, dans mes rêves, elle apparaît. Des cauchemars, où je passe mon temps à courir. Comme si ce n’était pas suffisant, j’en ai des crises de boulimie. Sauf que moi je veux être mince. Alors je re mange de cette bête.
Que c’est dur.
Mais peut-être que plus tard… Oh et puis non, je préfère pas penser à plus tard. J’y ai pensé, beaucoup pensé, est-ce que ça a arrangé mon présent ? Non. Ça m’a juste donné de l’espoir. Alors que je sais plus quelle phrase dit une de mes meilleures amies avec l’espoir, mais cet espoir a fini de me consumer. Arrêtons d’être positifs, il n’y a rien de positif, à part peut-être les êtres vivants qui partagent mon appartement.
Alors pendant ce tournant de ma vie où je viens de choisir cette voie (qu’est-ce qu’il y en a des choix de chemins à faire dans une vie, c’est éreintant ! C’est pour mieux travailler la chair de l’âme et de l’esprit j’imagine), je vais m’isoler un peu. Les gens que je vois très peu d’habitude, oubliez-moi, vous n’aviez qu’à mieux vous montrer avant. Et les autres bah vous verrez bien si une occasion se présente.
Je vais rester là où je dois être. Je vais voir avec cette bête s’il n’y aurait pas une sorte de pacte à passer… Mais elle fait partie de moi désormais, elle n’est plus seulement sous mes semelles. Je n’ai pas l’intention de m’en séparer… Ni de la laisser me dévorer entièrement. Ma santé me donnera bien assez de conseils. Il est temps que je me calme… Et que je lise. Que je retrouve ma capacité à me concentrer.
Depuis longtemps j’ai commencé « Le livre tibétain de la vie et de la mort » de Sogyal Rinpoché. Si jamais cette lecture vous tente je vous conseille AVANT :
« Les quatre accords toltèques » de Miguel Ruiz (d’ailleurs j’ai fait un article sur ce livre: https://www.planete-marion.com/blog/?p=457) PUIS « L’enseignement du Bouddha » de Walpola Rahula.
Allez, à bientôt et vous, au moins, qui lisez cet article, essayez d’aller bien.
Image mise en avant: https://www.deviantart.com/tshuki/art/YCH-Commission-Way-up-speedpaint-756316828
Image de Timon: https://www.deviantart.com/michaelkutsche/art/The-Lion-King-Timon-character-design-808689207