La vie a besoin d’affection et d’être aimée
L’ambiance d’aujourd’hui et d’hier fait toujours un effet. Ce qui m’a amenée à réfléchir à plusieurs comportements que j’attribuais aux être humains mais finalement, je pense que cela peut être attribué à chaque être vivant, quel qu’il soit.
Je ne parle pas la Vie avec un grand V, je parle de chaque être vivant. Chaque humain, animal, végétal, chaque chose qui commence et qui se termine.
A force d’être tiraillée dans les extrêmes ces derniers mois, parfois par le même être vivant, à force de subir et de moi-même produire des comportements contraires, opposés et lunaires, je me suis demandée pourquoi tout le temps, malgré tout ce qui peut arriver, chaque être finit par revenir, par rechercher, au bout d’un moment, de l’affection.
Je comprends un peu mieux les Quatre Nobles Vérités (référence à mon instruction au bouddhisme), de plus en plus. Parce que l’affection, l’amour, l’eau que l’on donne et que l’on reçoit pour pousser, est carrément un besoin pour chaque être vivant.
C’est peut-être pour ça que l’on trouve si peu de rancune chez les animaux. C’est pour ça que le pardon est nécessaire quand on blesse, car l’on a besoin de recevoir et de donner de nouveau de l’affection.
Affection, définition et autres choses à savoir sur ce mot, source site Larousse.fr :
nom féminin
(latin affectio, inclination, goût)
1. Sentiment d’amitié, de tendresse d’attachement pour quelqu’un : Gagner l’affection de quelqu’un.
Synonymes : amitié – amour – attachement – dévotion – inclination – penchant – sentiment – tendresse.
Contraires : antipathie – aversion – désaffection – détachement – éloignement – exécration – froideur – haine – indifférence – inimitié.
2. Chez Aristote, qualité qui est une modification transitoire d’un sujet, provenant d’une cause externe ou interne.
nom féminin
(latin affectio, action d’affecter)
Modification pathologique de l’organisme.
Homonymes
Affections forme conjuguée du verbe affecter.
Difficultés
SENS : Ne pas confondre les sens médicaux de ces deux mots.
Affection = trouble, maladie. Cette affection n’est pas due à un microbe, mais à un manque de vitamines.
Infection = développement de microbes dans l’organisme. Combattre une infection au moyen d’antibiotiques.
Source : https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/affection/1423
Je continue mon raisonnement
Le problème chez l’être humain, c’est que l’être humain est énormément conditionné, perverti et corrompu. Pourtant, beaucoup d’émotions, de goûts et de comportements négatifs ne sont pas innés chez l’humain.
Un exemple très simple pour illustrer ce que je viens de dire : aucun humain ne naît raciste, il le devient. (S’il le devient.)
Ainsi, tout au long de sa vie, l’être humain, si parfois il est arrosé d’une mauvaise eau, peut développer trop de colère, trop de haine, acquérir des comportements de méchanceté gratuite, de rancune, de vengeance, des idées et des valeurs qui l’éloigneront voir le couperont de certains êtres vivants.
Et pourtant, s’il peut reconnaître ses erreurs, se corriger, s’excuser, cesser les actes négatifs et destructeurs, parfois, comme on dit, « le mal est fait ». Et quand même, peu importe à quel point il sera bousculé dans son cœur et dans son esprit, peu importe à quel point il se voudra reclus et isolé car dégoûté de ses expériences de vie, il reviendra car l’affection lui manquera.
Et c’est bien ça le problème. L’affection est un besoin. Que ce soit de l’amour, de l’amitié, un câlin, un sourire, un service rendu pour faire plaisir, peu importe le nom que l’on donne à l’expression de notre affection, nous en avons besoin, même au fond du trou.
L’être humain est perverti et corrompu dans le sens où nous nous jugeons les uns les autres. Même si nous le faisons le moins possible, nous le faisons toujours un peu quand même. Et c’est là qu’interviennent les goûts (qui sont personnels mais qui deviennent des normes et des modes), les avis, l’étroitesse d’esprit, les « cases ». Vivre en société a fait apparaître des cases. Et ce sont ces cases qui nous font nous juger les uns les autres, qui nous font nous aimer ou non les uns les autres, souvent trop rapidement. Tout ça, c’est ce qui nous blesse, nous malmène, nous fait nous déchirer entre nous, alors que nous avons besoin d’affection.
Dans notre société française, occidentale, capitaliste et riche, il y a par exemple la case « CDI ». La case « propriétaire ». La case « être à la mode ». La case « être fort ». Ces cases, dans lesquelles certains rentrent et s’y plaisent, dans lesquelles certains rentrent « parce qu’il le faut », dans lesquelles certains rentrent simplement pour êtres appréciés et aimés. Elle est bien là la finalité.
Et donc les humains ont créé pleins d’émotions et de comportements négatifs, et en plus ils ont créé des carcans, des prisons dorées pour se torturer encore plus. Alors que comme tous les êtres vivants, nous espérons juste être arrosés d’une eau saine toute notre vie.
Pourquoi ? Je ne cesse de me poser cette question car je commence à être lasse de le vivre tous les jours ces temps-ci à ma petite échelle, sans parler de société et de populations de masse.
Je suis tiraillée, car je me rends compte que je dois m’éloigner car je ne peux pas croire à deux choses contraires en même temps, je me dois donc de faire un choix. Je fais le choix de m’isoler, car j’ai peur que l’autre choix soit un voile devant mes yeux, donc je choisis celui qui me paraît le plus véridique, le plus réel, même si c’est le plus douloureux. Je souffre mais je me suis dit que je dois m’y habituer, même si ce n’est que « pour l’instant » ou « pour quelques semaines encore ».
Je m’isole donc, c’est dur. Ça l’est toujours, peu importe le temps que je tiens. Mais c’est qui qui revient gratter le câlin après ? Qui ne peut s’en empêcher malgré les réflexions faites ? C’est moi.
C’est pour ça que j’ai mené cette réflexion.
Pourquoi nous nous faisons tous du mal ? Pourquoi créer tout ça, si au final nous ne pouvons nous empêcher d’aimer et de vouloir être aimé ?
Pourquoi faisons nous positif, négatif, puis positif ?
Pourquoi faisons nous compliments, critiques, puis compliments ?
Pourquoi faisons nous longues discussions, disputes, puis longues discussions ?
Pourquoi s’aimer, se détester, puis s’aimer encore ?
Pourquoi ne pas juste être, et aimer ?
Pourquoi sommes-nous devenus si noirs ?
C’est peut-être pour ça que je parle d’affection dans ce texte. Parce que l’affection peut être une émotion positive, mais elle peut aussi être une maladie. Une maladie dont nous avons besoin ?
Je crois que je n’ai pas terminé de me triturer l’esprit.
Source de l’image mise en avant: https://www.deviantart.com/angelapoalypseoll/art/happy-New-Year-943290048
Un commentaire
M.
C’est ok de vouloir aimer et être aimé.
La symbiose passe par l’affection. Nous avançons ensemble parce que la vie nous semble avoir plus de sens, et sans doute en a-t-elle.
Les souvenirs, l’histoire, le désir, le plaisir, la colère. Nos émotions prennent vie dans une connexion ensemble.
Et parfois, il arrive que l’on soit aimé inconditionnellement. Oui, vraiment. On en tient une satisfaction métaphysique, mais aucune attente concrète.
On synthétise sa propre satisfaction en sachant les autres bien. Et c’est normal.
« Connaître la souffrance rend plus attentionné, ça n’est pas la même chose qu’être faible. » KOJI-EVANGELION