Bonjour, pour faire suite à l’article écrit précédemment dans cette catégorie, je vais vous présenter aujourd’hui les bases du bouddhisme selon moi.

Le bouddhisme est une voie à laquelle j’ai commencé à m’intéresser il y a quelques années maintenant, et c’est vrai que je ne peux que conseiller à mes pairs de faire de même.

Beaucoup de préjugés sont collés au bouddhisme dans notre société occidentale, alors je vais rapidement les balayer :

Bouddha n’est pas un dieu, mais le premier à s’être engagé dans cette voie et a avoir atteint le Nirvana. Il est donc, à force de pratique, le premier à être devenu « heureux ». Du coup, il est aussi le premier a avoir enseigné ses connaissances et les bienfaits. Bouddha est donc mort, oui il reste THE exemple à suivre mais il n’est pas un dieu.

Le Nirvana n’est pas le paradis. Pour les bouddhistes, quand vous êtes mort… vous êtes mort. Certes l’enveloppe charnelle se dégrade mais personne n’est jamais revenu pour nous dire ce qu’il y avait ensuite, alors… Le Nirvana c’est donc l’état que nous pouvons atteindre à force de pratique et de réflexions. Un état que nous atteignons VIVANT. Un état de bonheur absolu et de béatitude. D’ailleurs je devrais dire : « un état que nous pouvons atteindre », car tout le monde n’y arrive pas forcément.

Ces deux points éclaircis, je vais pouvoir vous donner les bases du bouddhisme. Je les appelle ainsi suite à la lecture de livres dont j’ai tiré les leçons les plus importantes sur des feuilles qui sont collées à mon mur dans mon bureau. Elles sont peut-être subjectives, mais j’espère qu’elles vous donneront l’envie d’aller plus loin dans cette pratique.

Car finalement, le bouddhisme n’est rien d’autre qu’un sentier à suivre du mieux qu’on le peut pour trouver plus de joie, de bonheur, moins d’angoisses et de tristesse.

A chaque fois je vais vous donner ce que j’ai extrait des textes de façon brute, puis ensuite je vous donnerai plus d’explications. C’est parti.

Les Quatre Nobles Vérités

La première Noble Vérité est dukkha.

La seconde Noble Vérité est l’origine de dukkha.

La troisième Noble Vérité est la cessation de dukkha.

La quatrième Noble Vérité est le Sentier conduisant à la compréhension du Nirvana. La simple connaissance du Sentier, quelque complète qu’elle soit, ne suffit pas. Dans ce cas, notre fonction est de la suivre et de nous y tenir.

–→ Explications :

« Dukkha » n’a pas vraiment d’équivalent en français et provient du sanskrit. On pourrait dire : « souffrance », « malaise », « insatisfaction », ou « més-existence », « mal-être ».

La première Noble Vérité nous amène à reconnaître simplement l’existence de dukkha. La seconde nous dit que dukkha a toujours un commencement, et la troisième, une fin.

Dans la quatrième Noble Vérité, le Sentier dont il est fait mention est si vous voulez votre pratique du bouddhisme, mais aussi le Noble Sentier Octuple.

Le Noble Sentier Octuple

1. Conduite éthique :
   
   Parole juste, Action juste et Moyens d’existences justes
   
   
2. Discipline mentale :
   
   Effort juste, Attention juste et Concentration Juste
   
   
3. Sagesse :
   
   Pensée juste, Compréhension juste

–→ Explications :

Le Noble Sentier Octuple est divisé en 8 voies que nous devons chacune emprunter. C’est un exercice quotidien, celui qui mène à force d’entraînement et de persévérance au Nirvana. On croirait presque parfois retrouver quelques concepts des quatre accords toltèques.

Pour chacune des voies, vous devez trouver un moyen de vivre la voie avec assez d’efforts et pas trop non plus. Votre parole doit toujours être égale, en toute circonstance, mais elle doit aussi être juste dans le sens que vous n’avez pas une mauvaise parole par exemple.

Pour dire cela autrement, dans votre parole vous devez toujours parler à autrui de façon égale (pas faire de délit de faciès par exemple ou de chouchouterie), mais aussi de façon juste. Vous ne devez pas juger l’autre. C’est un peu difficile à expliquer alors n’hésitez pas à me dire en commentaire si je n’ai pas été assez claire.

Et donc, cette « justesse », vous devez essayer de l’appliquer dans les sept autres voies. Pour la discipline mentale, par exemple, vous devez pour chaque situation faire assez d’efforts, mais pas trop. C’est un équilibre à trouver.

Les Quatre États Sublimes

1. Étendre amour universel, illimité et bienveillance sur tous les êtres vivants sans discrimination, « comme une mère aime son unique enfant ».
2. La compassion pour les êtres qui souffrent, qui sont en difficulté, dans l’affliction.
3. Joie sympathique pour le succès, le bien être et le bonheur des autres.
4. L’équanimité dans toutes les vicissitudes de la vie.

–→ Explications :

Pour les Quatre États Sublimes je vais simplement donner la définition de certains mots :

Discrimination :
1. Action de séparer, de distinguer deux ou plusieurs êtres ou choses à partir de certains critères ou caractères distinctifs ; distinction.
2. Fait de distinguer et de traiter différemment (le plus souvent plus mal) quelqu’un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne : Le sexisme est une discrimination fondée sur le sexe.

Compassion :
(latin ecclésiastique compassio, -onis, de compati, souffrir avec)
Littéraire. Sentiment de pitié qui nous rend sensible aux malheurs d’autrui ; pitié, commisération.

Équanimité :
Traiter de façon égale.

Vicissitude :
Succession d’événements bons ou mauvais, et, en particulier, ensemble des événements malheureux qui affectent l’existence humaine.

Source des définitions : https://www.larousse.fr/

Conclusion

Et voilà donc, pour moi, les bases du bouddhisme. Elles sont tirées du livre : « L’enseignement du Bouddha », écrit par Walpola Rahula, que je vous invite vivement à lire. (Image mise en avant)

En espérant avoir été utile, je vous dis à bientôt !